On attend le vaccin partout

La France attend de pied ferme la commercialisation du vaccin de Pfizer, développé avec l'allemand BioNtech. Vendredi 13 novembre, moins d'une semaine après l'annonce des résultats prometteurs de l'antiviral, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a indiqué que 50 super-congélateurs ont déjà été achetés en prévision de son stockage.

Il convient cependant d'avoir à l'esprit qu'il reste des étapes avant la commercialisation. Des tests sont à venir pour écarter définitivement les risques potentiels communs à chaque projet de vaccin et les autorités américaines doivent étudier la demande d'homologation. Si tout se passe comme Pfizer le prévoit, une mise sur le marché, d'abord plutôt confidentielle, est annoncée pour la fin 2020. C'est courant 2021 que ce vaccin devrait être accessible au plus grand nombre, et notamment aux Européens, avec la production de 1,3 milliard de doses. L'Union européenne en a d'ores et déjà commandé 300 millions de doses. Des questions sur ce vaccin doivent encore trouver réponses : quelle est son efficacité sur les personnes âgées et les personnes fragiles ? L'immunité apportée par le vaccin est-elle de longue durée ? Tous les potentiels effets secondaires ont-ils été bien identifiés ?

Ce vaccin est basé sur une nouvelle technologie : l'ARN messager. Cette dernière vise à donner au corps les informations génétiques nécessaires pour déclencher une protection contre le virus.

Le calendrier des deux laboratoires Pfizer et BioNTech est très serré :  ils doivent mener les ultimes tests pour s'assurer de l'efficacité mais aussi de l'absence de risque pour la santé dudit vaccin ; puis, dans la foulée, demander une homologation officielle d'urgence aux autorités de santé américaines, dès la fin du mois de novembre. La FDA (Food and Drug Administration) valide un vaccin à condition que ce dernier possède une protection d'au moins 50% des personnes qui le reçoivent. L'essai devrait se prolonger jusqu'à ce que 164 personnes soient atteintes par le virus. "Nous pensons que cela ne devrait pas nous prendre très longtemps" pour atteindre ce chiffre, explique au New York Times Kathrin Jansen, la-vice présidente et responsable de la recherche et de développement des vaccins chez Pfizer.

Les premières personnes à bénéficier de ce vaccin seraient probablement les personnes les plus fragiles et les professionnels de santé.