Le silence de Trump

Le président américain est resté quasi silencieux mardi en fin de journée, tout le temps des obsèques de George Floyd, mort d'asphyxie lors de son interpellation par des policiers le 25 mai. Alors qu'à Houston, sa ville natale, une cérémonie religieuse se déroulait, et que Trump était malmené par la famille du défunt, à Washington, ce dernier n'a « pas eu un mot » pour le calvaire de l'homme de couleur, a accusé le révérend Al Sharpton, figure de la lutte pour les droits civiques aux Etats-Unis qui officiait à la cérémonie d'adieux.

Dans un style plus posé, peut-être avec l'appui de conseillers, Trump s'est contenté de quatre messages sur Twitter. Deux sont plus subtils qu'il n'y paraît. Le premier salue comme une « journée historique » l'aval donné par le Congrès à la nomination du général Charles Brown Jr., un aviateur noir, au poste de chef d'état-major de l'US Air Force, le plus haut grade. Dans le message suivant, il s'est félicité d'allouer « 2,96 Mds$ en subventions d'urgence pour soutenir les sans-abri américains et ceux qui risquent de le devenir » à cause du chômage provoqué par la crise du coronavirus.