Des enfants malades atteints ?

Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a été informé d'une quinzaine d'enfants sont atteints dans l'Hexagone par une maladie proche du coronavirus, sans aucun décès. Les symptômes de cette maladie ressemblent à ceux d'une pathologie connue, mais très rare : la maladie de Kawasaki.

Des médecins de plusieurs pays, dont la France, le Royaume-Uni, l'Espagne ou l'Italie, ont signalé ces derniers jours l'apparition de cas d'enfants présentant des pathologies graves pouvant aller jusqu'à la défaillance cardiaque. En France, on en compte "une quinzaine" en région parisienne

Les symptômes suggèrent une forme atypique d'une pathologie infantile rare mais connue : la maladie de Kawasaki. Certains de ces enfants ont toutefois été testés positifs au Covid-19 mais le lien n'est cependant pas confirmé

Au Royaume-Uni, la Société de soins intensifs pédiatriques a révélé avoir reçu une alerte des services de santé concernant "une légère hausse du nombre d'enfants malades dans un état critique"

L'Association pédiatrique espagnole a informé les pédiatres du pays de l'apparition de cas de "chocs" et de nouveaux types de symptômes chez des enfants. En Italie, une lettre a également été envoyée aux pédiatres. Un pédiatre urgentiste de Bergame, dans la région la plus touchée par l'épidémie, explique avoir identifié des cas dans son hôpital. Des cas ont également été rapportés aux Etats-Unis, et des soupçons existent en Belgique et en Australie.

La professeure Isabelle Koné-Paut, responsable du réseau national de surveillance de la maladie de Kawasaki, confirmait à La Dépêche du Midi et au Point l'existence de cas en France.

Les enfants atteints en France "présentent des symptômes de fièvre, digestifs et un syndrome inflammatoire vasculaire assez général qui peut provoquer une défaillance cardiaque", a résumé Olivier Véran.

Les enfants malades signalés  ne correspondent par ailleurs pas complètement au profil habituel. "La tranche d'âge concernée par la maladie de Kawasaki, ce sont les moins de 5 ans, ici, les enfants sont un peu plus âgés", explique Isabelle Koné-Paut au Point. On ignore, enfin, quels sont les antécédents médicaux des enfants touchés : "Nous aurons les résultats rapidement sur ces enfants, sur leur dossier médical, pour pouvoir explorer" des solutions, a affirmé Olivier Véran.

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