DSK : un homme brillant

Économiste brillant, esprit clair, polyglotte, Dominique Strauss-Kahn était parvenu à redonner du crédit au FMI, dont il a pris la tête en 2007 quelques mois avant la crise financière. Ses talents d’économiste en avaient fait le favori de la présidentielle française de 2012, l’homme que beaucoup de Français, selon les sondages, voyaient comme l’un des seuls candidats aptes à résoudre les grands maux de la société française : chômage, compétitivité et désespérance des jeunes.

En 2007, sa nomination au FMI s’est imposée d’abord aux Européens — c’est son ami, le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker, qui proposa sa candidature -, avant d’être acceptée par Nicolas Sarkozy.

La question de sa succession est déjà posée au FMI, d'autant que John Lipsky, son premier adjoint et son remplaçant provisoire à la tête du Fonds, a fait savoir qu'il se retirerait à la fin de son mandat qui s'achève fin août.

La règle actuelle voulait que les Américains gardent la présidence de la Banque mondiale, les Européens celle du Fonds monétaire international. On évoquait le nom de Christine Lagarde, mais une réforme adoptée en 2010 pourrait permettre à un dirigeant des pays émergents d’accéder à la direction du Fonds.