Lagarde (FMI) sceptique

La directrice générale du Fonds monétaire international Christine Lagarde  s'est dite aujourd'hui sceptique quant à l'utilité de respecter à tout prix des objectifs chiffrés de déficit budgétaire, affirmant lors d'un discours à Zurich que les actes étaient plus importants.

"Les pays doivent garder les mains fermes sur le volant. Si la croissance est moins bonne qu'attendu, ils devraient s'en tenir aux mesures budgétaires annoncées, plutôt qu'aux objectifs budgétaires annoncés", a-t-elle affirmé, selon le texte de ce discours distribué à la presse.

"En d'autres termes, il ne faut pas combattre toute baisse des recettes fiscales ou hausse des dépenses causée uniquement par l'affaiblissement de l'économie", a-t-elle ajouté.

Ces mots ont été prononcés au lendemain de l'élection en France de François Hollande à la présidence de la République. Celui-ci s'est engagé à avoir un budget excédentaire à la fin prévue de son mandat en 2017.

Par ailleurs, une vaste polémique sur le déficit de l'Espagne agite les instances européennes depuis l'arrivée au pouvoir des conservateurs en novembre. Le gouvernement de Mariano Rajoy a approuvé vendredi un projet de budget 2012 extrêmement rigoureux qui doit ramener le déficit à 5,3 % du produit intérieur brut.

La Commission européenne a ces derniers mois dit souhaiter que Madrid revienne dès fin 2013 dans les limites du Pacte de stabilité, à 3 % du PIB, mais a semblé assouplir cette position en mai, face à une conjoncture difficile pour la quatrième économie de la zone euro. (Source AFP)