AstraZeneca suscite l'émoi

Le vaccin AstraZeneca n'en finit pas de faire l'objet de doutes et de mesures de précaution. Après la suspension de la vaccination avec le vaccin anglo-suédois dans plusieurs pays, en France, des pompiers des Bouches-du-Rhône ont interrompu les injections de leur personnel après qu’un pompier d’Arles a été hospitalisé pour une arythmie cardiaque après sa première injection.

"Par mesure de précaution, nous avons suspendu la deuxième injection du vaccin AstraZeneca", a fait savoir une porte-parole du Service départemental d’incendie et de secours (Sdis).

Pour l'heure, la position de la France reste inchangée : le vaccin AstraZeneca reste sûr et il convient de continuer à l'utiliser, alors que ce lundi, près de 20 000 pharmacies débutent la vaccination avec ce produit. "A ce stade, il faut avoir confiance dans ce vaccin et se faire vacciner", a expliqué Jean Castex, ce dimanche, à l'occasion d'une interview accordée à la chaîne Twitch du journaliste Samuel Etienne. Et d'ajouter : "On n'a pas suspendu parce que nous ne disposons pas, au contraire, d'éléments qui nous conduisent en France à suspendre cette vaccination".

Onze pays européens, dont le Danemark, les Pays-Bas, l’Autriche, l’Estonie, la Lituanie ou encore le Luxembourg, ainsi que la Thaïlande et la République du Congo, ont décidé de suspendre l'utilisation du vaccin AstraZeneca. Ces décisions font suite à la détection de cas de thromboses et de coagulation suite à la vaccination. De son côté, le laboratoire AstraZeneca et l'université d'Oxford, qui ont codéveloppé le vaccin AZD1222, ont défendu leur produit, le jugeant "sûr et efficace".